Arrêtez de crier haro sur le baudet ou « trop, c'est trop » !

Publié le par renval

Une réaction de l'I.P.C.F. face aux insinuations calomnieuses dans les médias donnant à penser que les professionnels du chiffre sont complices de fraude fiscale.
 
Nous ne pouvons nous empêcher de réagir car depuis tout un temps, certains milieux politiques déversent par voie de presse écrite, radio- ou télévisuelle interposée, leurs attaques mordantes sur les indépendants, les P.M.E., les titulaires de profession libérale ainsi que sur les professionnels du chiffre qui les assistent et les conseillent.
 
A entendre ces parangons de vertu, ces catégories professionnelles passeraient le plus clair de leurs temps à chercher à frauder le fisc et à imaginer, on ne sait quelles combines compliquées, pour "planquer" leurs richesses dans des paradis aussi exotiques que fiscaux. Et bien entendu, les professionnels du chiffre seraient leurs complices patentés et leurs hommes de main attitrés pour organiser ces gigantesques fraudes.
 
Nous en avons plus qu'assez de ces insinuations, de ces insultes et de ces inepties émanant de personnes en mal de publicité électorale qui ne connaissent absolument rien à notre profession et à la manière dont nous travaillons. Nous rappellons au passage que notre tissu économique est composé pour 97 % de P.M.E. ou de T.P.E., et que ce sont ces entreprises, qui payent le plus d'impôts et nous permettent de bénéficier, entre autres, d'une sécurité sociale que beaucoup nous envient. Sans également perdre de vue, l'emploi important qu'elles génèrent. Un contrôle avec une indiciaire, des salariés, des fonctionnaires ou des chômeurs travaillant au noir ne serait pas inutile non plus.
 
Nous estimons que lorsqu'on évoque la fraude fiscale, il faudrait d'abord cibler d'autres organismes qui ont souvent joué un rôle plus que trouble en la matière. Il existe d'ailleurs toute une économie souterraine qui porte préjudice aux indépendants qui n'ont pas les moyens, comme certaines grosses sociétés, de se payer des armées d'avocats et de consultants financiers pour élaborer des montages fiscaux légaux, insistons sur le mot, pour diminuer le montant de leurs impôts.
 
Le professionnel du chiffre agréé doit respecter une déontologie stricte, et s'il ne la respecte pas, il court le risque de sanctions disciplinaires, voire pénales. Nous avons au sein de nos Instituts des chambres disciplinaires présidées par des magistrats ou des avocats indépendants qui sanctionnent, sans l'ombre d'une hésitation, tout professionnel du chiffre qui enfreindrait les règles déontologiques.
 
Et bien souvent, lorsqu'on entend qu'un comptable a été pris en flagrant délit de fraude, nous constatons qu'il s'agit d'un comptable exerçant dans l'illégalité, qui n'est agréé dans aucun institut et que l'I.P.C.F. ne manque pas de poursuivre. Nous ajouterons par ailleurs que dans la toute grande majorité des cas, le professionnel du chiffre mettra en garde son client contre toute tentation de fraude en lui disant qu'il ne peut pas le soutenir dans ce genre d'opération.
 
Nous plaidons sans aucune équivoque pour une plus grande transparence fiscale. Mais cela ne sera possible qu'au niveau international, car il ne faut pas perdre de vue que beaucoup d'opérations frauduleuses ou de blanchiment d'argent trouvent leur source à l'étranger et souvent de manière parfaitement légale, grâce à des législations laxistes !
 
Nous n'avons donc pas besoin d'une proposition de loi qui mettrait encore plus la pression sur nos membres déjà suffisamment stressés par toutes les tâches qu'ils doivent accomplir pour suppléer les diverses administrations.
 
Pour tous les férus d'histoire, soulignons également que l'inquisition n'existe plus depuis 1834. Il y en a qui souhaitent manifestement la rétablir mais nous craignons qu'une majorité de nos membres ne tolérera plus cette situation bien longtemps. Et nous le ferons très clairement savoir aux responsables politiques.
 
Xavier SCHRAEPEN                                                            Jean-Marie Conter
Vice-Président                                                                      Président

 

Source : IPCF.

Publié dans Fiscalité

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